Dans la présentation du projet, il est dit que l’éco-innovation sera largement développée, comme thématique commune et source d’inspiration pour de nouveaux projets. Bien qu’arrivant à la fin de la présentation, ce point n’en reste pas moins important.
D’abord, pour être plus clair, on peut définir l’éco-innovation comme tout produit, procédé, ou toute organisation apportant une nouveauté et contribuant aux principaux axes économiques, sociaux, et environnementaux du développement durable. Dans ce cadre, il ne faut pas confondre l’innovation, avec l’innovation technologique comme c’est parfois le cas. L’Ineed Rhône-Alpes inclut dans l’éco-innovation les démarches d’éco-technologies, d’éco-conception, d’éco-management et d’écologie industrielle. En fait, cela permet de voir les choses différemment : le développement durable n’est pas la finalité de l’innovation, il en est le moyen, voire la condition.
A ce titre, il y a bien des aspects sur lesquels on peut rapprocher le coworking de l’éco-innovation :
– L’éco-innovation est un processus largement multidisciplinaire car il intervient à presque toutes les étapes de la production d’un produit et d’un service. Il faut donc associer une large palette de savoir-faire pour le mener à bien. Un espace de coworking, peut permettre d' »assembler » ces compétences, rarement toutes présentes dans une petite entreprise, aux besoins des projets.
– L’innovation tend aujourd’hui à s’ouvrir, à ce que l’on appelle l’innovation ouverte ou partagée. Elle fait appel non plus à une recherche interne et confidentielle, mais à une collaboration et une mise en commun des moyens. Un échange qui se met en place entre entreprises, entre des entreprises et des laboratoires de recherche, ou encore entre une entreprise et la « foule », comme se définit le crowdsourcing. C’est ce qui émerge de fait dans un lieu de travail collaboratif.
– D’autre part, le coworking, comme de nombreuses formes de travail indépendant et de télétravail, est étroitement lié aux innovations technologiques récentes, notamment en termes de mise en réseau et de mobilité. Ces TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) sont elles-même au coeur des enjeux de développement durable. Il y a d’un côté la nécessité de réduire l’impact environnemental et social généré par les TIC et de l’autre la capacité à utiliser intelligemment les TIC dans les autres secteurs pour atteindre les mêmes objectifs. C’est que l’on appelle depuis peu en France, les éco-TIC.
– Enfin, éco-innover est un axe de développement économique important pour les indépendants comme pour les plus grosses entreprises. Pour un prestataire, une démarche éco-innovante est un avantage commercial important, voire une nécessité si elle a pour client des entreprises mettant en place des politiques de développement durable. Cela permet aussi d’obtenir des produits ou des services plus efficaces et moins coûteux à long terme.
Bref, en associant l’éco-innovation à un projet de coworking, il ne s’agit pas de simplement rajouter une étiquette verte à sa présentation. Il y a l’idée d’une ambition commune, qui ne contraint pas l’exercice de sa profession, mais qui au contraire tente de trouver des solutions collectives et durables à son développement.
A bientôt.