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Les 7 bonnes raisons pour adopter le coworking en entreprise

Dans le billet « les 7 bonnes raisons de passer au coworking quand on est salarié« , nous avons compilé les remarques que nous entendons régulièrement de la part des salariés sur les nouvelles formes de travail. Prenons cette fois un point de vue différent : quels intérêts y-a-t-il pour un employeur ou un responsable d’équipe à proposer le coworking à ses collaborateurs ?

1. Cultivez l’initiative personnelle

Utiliser régulièrement un tiers-lieu pour travailler doit se baser sur une relation de confiance réciproque entre l’entreprise et son collaborateur. Ce dernier, tout en restant totalement intégré à son équipe la majorité du temps, développe sa propre initiative en dehors du cadre de l’entreprise.

2. Aller au travail ou aller travailler ?

Par définition, le « travail » n’est pas un lieu où l’on se rend, c’est une tâche que l’on accomplit. Dans la durée, la frontière tend à se brouiller. L’usage intermittent de lieux différents pour l’exercice de ses fonctions permet de mieux différencier ce qui relève du contexte social de l’entreprise des fonctions que l’on y occupe.

3. Dématérialisez la culture d’entreprise

L’entreprise se définit souvent par une unité de lieu qui fédère géographiquement l’ensemble des collaborateurs. C’est effectivement nécessaire. Mais pour être adaptable aux situations de mobilité de plus en plus fréquentes, la culture d’entreprise doit être quelque chose que l’on peut « emmener avec soi ». Les technologies, notamment sociales, permettent de maintenir ce lien et les tiers-lieux offrent des espaces transitoires dans cette relation à l’entreprise.

4. Pensez autrement la productivité

Le but de tout travail est de produire un certain résultat. La productivité est la mesure de l’efficacité avec laquelle on le produit. Pour être plus productif, on peut :
1. travailler plus
2. travailler différemment
Au-delà d’un certain seuil, travailler plus peut conduire paradoxalement à une baisse du résultat. A l’inverse, une bonne idée, l’utilisation du bon outil, la prise de recul, la veille, l’acquisition de nouvelles compétences ou de nouvelles méthodes, peut démultiplier l’action du travail et se révéler beaucoup plus satisfaisant pour celui qui le produit. Cela nécessite une prise de risques et une adaptation progressive à ces nouveaux modes de travail, ce que l’on peut expérimenter dans un tiers-lieu.

5. Développer les processus créatif et collaboratif

L’entreprise ne peut plus fonctionner en circuit fermé, les contraintes extérieures et les aspirations des usagers la poussent à plus d’ouverture, dans sa communication interne et externe, son développement, son innovation. Largement portée par les nouvelles technologies, notamment les réseaux sociaux, une entreprise doit permettre la collaboration et la créativité à tous les niveaux. Le coworking repose essentiellement sur les notions de créativité personnelle, de processus collaboratif et permet l’acculturation progressive à cette logique.

6. Impliquez vos salariés

La crainte de voir ses collaborateurs et leurs compétences s’extraire temporairement de l’entreprise est d’une manière justifiée. Mais l’expérience de plusieurs entreprises montre que la confiance nécessaire à cette organisation du travail, la plus-value créative qu’elle offre aux collaborateurs qui la pratiquent et la dynamique qu’elle engendre, tend à conforter les salariés dans leur relation avec leur entreprise plutôt qu’a les en éloigner.

7. Trouvez de nouvelles compétences

Dans une bonne partie des secteurs d’activité, le cycle de renouvellement des compétences s’est fortement raccourci ces dernières années rendant difficile l’internalisation complète des savoirs-faire au sein d’une entreprise. La collaboration externe permet d’y répondre en partie. Les salariés dans un espace de coworking seront amenés à tisser un réseau de compétences et de veille qui leur permet de progresser personnellement et d’intégrer dans leur relation les ressources nécessaires à l’externalisation d’une tâche dans un rapport souple et de confiance.

Les réticences à l’égard des nouvelles formes de travail sont compréhensibles tant elles touchent au coeur même de l’entreprise : ses collaborateurs. Mais de plus en plus de signaux attestent qu’une mutation de l’organisation du travail est en cours et qu’il peut être préférable de l’expérimenter dans la durée et sereinement. Dans tous les cas nous sommes prêts à en discuter avec vous et à imaginer les solutions adéquates.

A bientôt.

7 bonnes raisons pour passer au coworking quand on est salarié

Le coworking n’est pas une solution de bureaux, c’est la pratique d’une forme de travail qui conjugue indépendance et collaboration. Cette vision du travail, nous la croyons universelle, même si aujourd’hui elle concerne majoritairement les indépendants. Vous êtes salarié ? Voici notre top 7 des bonnes raisons pour venir travailler dans un espace de coworking une heure, une journée, une semaine…

1. Rompre la routine

Une fois par semaine, par mois, n’allez pas au bureau : changer de trajet, de lieu, de cantine, de collègue … vous permettra de rompre les habitudes et de profiter d’une bouffée de motivation. Effet garanti sous 24h.

2. Profitez du meilleur des deux mondes

Presque tous les salariés ont un jour envié les indépendants qu’ils côtoient pour leur liberté et leur autonomie… et presque tous les indépendants se sont dit un jour  que la vie serait quand même plus simple avec un emploi salarié. Offrez-vous le meilleur des deux mondes.

3. Faites plus avec moins : travaillez différemment

Votre métier a sûrement des impératifs qui rendent votre présence au bureau indispensable. Vous avez besoin d’outils présents dans votre entreprise… Systématiquement ? Tous les jours ? Une journée passée à distance, dans d’autres conditions de travail, vous permettrait d’aborder votre fonction différemment et de prendre du recul sur vos projets en cours. Contrairement à ce que l’on pense, la majorité des coworkers estiment être plus productif dans cet environnement.

4. Découvrez(-vous) de nouveaux talents

Dans un espace de coworking, tout le monde travaille sur ses propres missions, mais il crée aussi des moments d’échange où vous serez amenez à rencontrer de nouvelles personnes, d’horizons différents. Leurs compétences pourront vous être utiles, et réciproquement.

5. Devenez le collègue idéal

Sans relation hiérarchique ni enjeux professionnels communs, de nouvelles relations s’installent entre coworkers.  Expérimentez ce nouveau type de relations et devenez le collaborateur le plus apprécié de votre entreprise.

6. Expérimentez de nouvelles méthodes de travail

Travailler, cela s’apprend mais personne ne l’enseigne. Les indépendants en font souvent l’expérience par eux-mêmes et trouvent les solutions face aux problèmes qu’ils rencontrent au cours de leur carrière. Vous avez sûrement développé vos propres méthodes et outils pour mieux gérer votre travail : venez les partager et en découvrir de nouveaux.

7. Soyez plus créatifs

En général, plus l’entreprise est grande, plus le travail y est cloisonné par activité. C’est pourtant le contraire, c’est-à-dire l’échange interdisciplinaire et la confrontation des expériences qui permettent d’être plus créatif et innovant dans son propre métier. Quelque soit le vôtre , plonger régulièrement dans un univers différent peut vous apporter une nouvelle façon d’aborder vos fonctions.

Vous êtes convaincus ? Reste à partager cet enthousiasme avec votre responsable ? Dans un prochain billet nous tenterons de vous aider avec  les « 7 bonnes raisons pour adopter le coworking en entreprise ».

A bientôt.

Télétravail et coworking

Nous sommes régulièrement amené à discuter du télétravail avec les personnes que nous rencontrons dans le cadre de ce projet de coworking. La plus grande difficulté dans ce domaine est qu’il recouvre bien trop de situations et de problématiques pour être traité globalement de manière cohérente.

Dans son acceptation la plus générale, il désigne toute forme de travail à distance. Dans la pratique, il est le plus souvent associé au travail à domicile d’un salarié, c’est à dire à distance de son employeur et de son lieu de travail. Pourtant les indépendants qui travaillent dans un espace de coworking, bien  que répondant à ce même critère, se considère rarement comme télétravailleur. Peut-être justement parce que le télétravail est leur forme principale de travail et que cela ne nécessite pas d’être spécifié.

Parmi les avantages mis en avant du télétravail, on retrouve souvent la réduction du temps de transport pour le salarié et le gain d’espace pour l’employeur. A l’opposé, les télétravailleurs évoquent souvent l’isolement et la difficulté de la séparation vie privée / vie professionnelle, quand les entreprises elles, font part de leur crainte d’un détachement (voire d’un relâchement) de leur employé en dehors du cadre de l’entreprise.

Ce que nous expérimentons dans un espace de coworking est une solution intermédiaire de conciliation entre les aspirations et les craintes liées au télétravail. Cela apparait plus évident pour les travailleurs indépendants qui gèrent eux-même leur emploi du temps et pour qui un espace de travail partagé répond à un véritable besoin. Mais nous sommes convaincu qu’il peut satisfaire aux exigences communes des employeurs et salariés. Si vous n’en êtes pas vous-même convaincu, n’hésitez pas à nous contacter pour en discuter, lors de l’apéro de demain par exemple !

A bientôt.

Nomades ?

Il est, quand on parle de coworking et de télétravail, des questions récurrentes sur lesquelles il n’est pas toujours facile d’apporter des réponses fiables tant que l’on a pas pu montrer par l’exemple comment cela fonctionne. En premier lieu, la question de l’intimité et la gestion d’un espace ouvert. Il nous faut rassurer sur la capacité de chacun à accepter la « nuisance » de l’autre comme contrepartie à l’échange et la sociabilisation qu’engendre ce type de lieu.
Et c’est en lisant par ailleurs un ouvrage sur l’habitat nomade que j’ai trouvé d’étonnantes similitudes avec les questions générales qui entourent les nouveaux modes de travail.

La description de chacun des types d’habitat utilisés par les populations nomades fait ressortir la volonté, voire la nécessité pour des communautés non sédentaires de maintenir l’espace de vie ouvert. Le fait de ne pas cloisonner l’espace d’une tente, d’un tipi, d’une yourte ne relève pas d’une « faiblesse » architecturale, bien au contraire, mais de maintenir la circulation et la transparence entre les membres, qui contrairement à une population sédentaire n’assimile pas son identité à un espace géographique délimité mais à un ensemble de codes communs. Dans un espace ouvert comme celui de ces habitats, trouver sa place est une forme d’apprentissage des codes de la société, et leur respect une condition pour y être intégré.

Il en est de même sur le maintien du lien entre les différents membres de ces communautés alors que chacun se déplace en permanence et ne se retrouve qu’occasionnellement. Quand il ne s’agit pas d’un territoire faisant office de référence commune à une identité, les peuples nomades lient leur appartenance à une communauté à des rites et des codes qui leur permettent une reconnaissance mutuelle lors de grands rassemblements. Leur identité n’étant pas liée à un lieu particulier, elle repose alors sur des valeurs symboliques que l’on peut « emporter » avec soi.
A ce sujet, il est étonnant de retrouver régulièrement ce discours sur les difficultés rencontrées pour la mise en place du télétravail. La crainte de la perte de sociabilisation et de la notion d’appartenance à une entreprise revient de manière récurrente dans les écueils du travail « nomade ». En ce sens les outils ont évolués bien plus vite que notre capacité à remettre en cause notre sédentarisme. Un mobile et un ordinateur portable nous permettent de quitter le siège de l’entreprise, le bureau, son territoire, mais qu’en est-il des rites et objets symboliques qui font notre appartenance à une même communauté de travailleurs ? Cette question est fondamentale pour concevoir les modalités d’accueil et de pratiques des formes de travail mobile et indépendante. Et la réponse ne sera surement pas évidente tant les valeurs identitaires entre les modes sédentaires et nomades sont différentes. Il semble toutefois que l’ensemble des pratiques sociales en ligne et que des alternatives aux bureaux comme le propose le coworking permettent l’avènement d’espaces transitoires entre ces deux mondes. C’est en tout cas ce que nous espèrons.

A bientôt.

Le télétravail chez Groupama sur Zevillage

Pour alimenter la réflexion sur le télétravail, et notamment celui des salariés, le site Zevillage.net suit une expérimentation en cours au sein de Groupama en Rhône-Alpes-Auvergne. Dans une première interview, le responsable du développement RH du groupe présente l’initiative mise en place. Une seconde interview propose un premier retour d’expérience.

Cet exemple est très intéressant car il reflète bien la volonté qu’ont de plus en plus de groupes à mettre en place progressivement une politique de télétravail. Cette tendance est en partie due à l’impulsion de la loi votée le 9 juin 2009 qui clarifie un accord national interprofessionnel datant de 2005. Il donne notamment une définition plus claire au télétravail, décrit comme « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci ». Il précise aussi que le télétravail ne peut être imposé par l’employeur et que les coûts découlant directement de cette forme d’activité sont à la charge de l’employeur.

Légalement, il était effectivement important qu’un certain nombre de points soient précisés, car depuis le rapport de la Dares en 2006,  la France, qui se situait dans la moyenne européenne, a vu l’ écart avec ses voisins se creuser. Par ailleurs, les réflexions préalables ont, semble-t-il, permis de faire mieux accepter cette nouvelle forme de travail et d’instaurer un dialogue dans l’entreprise nécessaire à la mise en place de ces dispositifs.

Profitez aussi de votre passage sur le site de Zevillage pour l’explorer en détail. Ce projet, lancé en 2004 par Xavier de Mazenod, a pour objectif de développer l’accueil des entreprises et des télétravailleurs (salariés ou indépendants) dans l’Orne. C’est donc principalement la thématique du télétravail en milieu rural qui y est traité, mais le site est une très bonne source d’information d’une manière générale. Vous pouvez télécharger à ce titre le guide « Comment se mettre au télétravail« .  Le projet a aussi  pour but de promouvoir le développement des télécentres, dont la définition, bien que plus large, est assez proche de celle des espaces de coworking. La mise en oeuvre de 10 télécentres est prévue pour les 3 années à venir dans le département de l’Orne, dont un premier à Boitron.

Enfin, si en visitant le site, vous vous demandez si le télétravail peut réellement vous rendre heureux, Zevillage propose 3 vidéos pour tenter d’y répondre avec humour (avec une petite préférence pour le facteur….).

A bientôt.

Du retard dans le télétravail

Cela fait déjà bien longtemps que l’on parle de télétravail et pourtant le terme semble aujourd’hui bien plus d’actualité qu’il y a bien des années où il commença à se développer. Dans le milieu des années 1990, l’évolution des téléservices laissait déjà envisager ce nouveau mode de travail. Pourtant, le rapport édité en 2009 par le Centre d’analyse stratégique à la demande de Nathalie Kosciusko-Morizet révèle que le télétravail ne concernerait, en France, que 7% de la population active  contre 13% pour la moyenne européenne. Un taux qui dépasse les 20% aux Etats-Unis ou en Australie, et les 25% dans certains pays nordique (Danemark, Pays-Bas). Selon le même rapport, 28% des emplois seraient « télétravaillables » depuis 2008; le télétravail pourrait concerner près de 50% des emplois d’ici 2015.

Parmi les raisons évoquées pour comprendre ce retard, la qualité et la couverture de l’infrastructure numérique (haut-débit, 3G,…), un défaut de culture managériale en France et une méconnaissance de outils et des gains liés aux télétravail. Beaucoup de ceux qui ont pratiqué le télétravail se reconnaîtront effectivement dans ces écueils…

Pourtant, le télétravail peut-être un levier important dans le développement de l’entreprise et de l’individu par ses dimensions :
– écologique en limitant les temps de transport des salariés,
– économique dans les nouvelles formes d’organisation du travail qu’elle permet,
– et social, s’il est pensé et mis en pratique avec les garanties nécessaires de respect du droit du travail et de la vie privée du salarié. Le télétravail apporte alors une hausse de la qualité de vie des salariés.

Si dans les métiers liés aux TIC, cette forme de travail est bien plus largement répandu, il y a encore un énorme travail de sensibilisation à effectuer en amont. Et si cela m’intéresse ici, c’est qu’il me paraît très intéressant de mêler dans un espace de coworking des travailleurs indépendants et des télétravailleurs salariés. C’est ce que rapporte l' » Etude stratégique sur le télétravail  » réalisée par CITICA pour la région Aquitaine qui  » préconise de mettre en oeuvre les conditions permettant de créer une « boucle vertueuse » entre télétravail salarié et télétravail indépendant. […]. Cette boucle permettra à la fois de renforcer la pérennité des télétravailleurs indépendants et, dans le même temps, d’élargir le panel des téléservices proposés au télétravailleur salarié.  » .

Si il y a parmi vous des salariés en télétravail ou qui aimerait l’être, faites-nous part de votre expérience.

A bientôt.